Wave watching

Par le chemin des écoliers - Jour 52

Notre journée de Whale watching se transforme en matinée de Wave watching uniquement, avec le vent qui s'est levé et a tourné vers l'ouest, levant une houle phénoménale devant Alofi. Les prémisses étaient pourtant favorables, avec Shannon, le propriétaire du club, qui avait vu une baleine devant le port ce matin, manifestement en train de dormir, et plusieurs plaisanciers qui se sont plaint du chant de ces mêmes baleines sous les bateaux toute la nuit.

Nous passons donc presque deux heures sur l'eau sans succès. Il faut de toute façon se rendre à l'évidence : il y a de moins en moins de baleines à passer dans les eaux de Niue. D'année en année, entre les enculés qui les découpent en steak et ceux qui en ornent leurs étraves, elles se font plus rares. Aussi, autour de l'île, les FADs (Fish Aggregation Device, dispositif d'agrégation des poissons) se multiplient. Les petits poissons se regroupent autour de ces FADs pour profiter de l'ombre qu'ils fournissent, les moyens viennent donc tourner autour et les gros poissons arrivent ensuite, thons et requins surtout. Problème : ces merdes ambulantes (euh, non, fixes en fait) attirent donc les grands prédateurs comme les requins tigres et les requins blancs, et ces requins font fuir les baleines qui ne tiennent pas à avoir ce genre de poisson dans le coin autour de leurs nouveaux-nés. D'année en année, donc, les baleines vont plus vers les Tonga pour mettre leurs bébés au monde. Quand les Tonga se mettront au FADs, les baleines iront se faire voir. Entre septembre dernier et cette fois-ci, nous pouvons constater l'accroissement du nombre de FADs : il y en avait deux devant le Matavai et deux ou trois dans la baie d'Alofi, il y en a maintenant cinq devant le Matavai et une grosse dizaine devant Alofi. L'année prochaine, ils comptent monter à combien ?

Le plus gros animal que nous verrons de la journée est un crabe de cocotier, encore trop petit pour ne plus avoir à squatter de coquille étrangère :

Les plus rapides seront les poissons volants, hyper nombreux aujourd'hui. Pour les photos, adressez-vous à Bill, il n'a même pas essayé. Pourtant, un poisson de vingt centimètres qui passe à dix mètres du  bateau à trente kilomètres par heure, ce doit être facile à cadrer, non ?

Ce qui se rapprochera le plus d'une baleine sera Éowyn dans la piscine, à faire des aller-retours sur la première marche de l'escalier, et le seul pic d'adrénaline sera quand un des énormes parasols de la terrasse s'envolera dans une bourrasque, menaçant de passer par dessus bord. Et en fait de chants de baleine, nous aurons des chants et danses polynésiens, lors du spectacle hebdomadaire.

Donc, pas de baleine. Heureusement qu'il y a du gâteau au chocolat à volonté au dîner !

Le lendemain