Les Lundis au Soleil, les vrais !

Bon. Quand Decathlon indique "5 degrés" sur un sac de couchage, ça veut dire "en dessous de cinq degrés et au dessus de mille mètres, vous allez vous peler le cul comme jamais". Bill, n'en parlons même pas, ni Vanessa ni Boule n'ayant eu le courage de le prendre dans leur duvet, on pourrait croire au petit matin qu'ils ont cédé à la mode du bébé dans le congélo. Lors du premier réveil, vers 6h00, il faisait froid, lors du deuxième à 8h30 il fait FROID. Mais nous avons bien prévu notre coup : nous sommes au soleil quand les autres sont encore à l'ombre. Par contre, ils sont réveillés, eux. L'habitude, peut-être...

Petit-dej en terrasse sous l'oeil de Bill

A 9h34, quand nous avions prévu 8h30 la veille, nous nous enfonçons dans la forêt à toutes pédales, ce qui nous permet en huit minutes de faire ce que nous avions fait en vingt hier soir. Si nous gagnons le même temps au retour, même en comptant le montage/démontage des vélos nous aurons été gagnants. Quand le sentier devient impraticable, ça devient une habitude, nous attachons les VTTs à un arbre et terminons à pied.

Au Harwood's Hole, un gardien nous accueille. On se croirait dans un conte de fées, il semble vraiment nous parler. Plus prosaïquement, on pourrait aussi croire qu'il n'attend que le pourboire.

En tout cas, nous connaissons de mieux en mieux le pays : il n'y a qu'ici qu'un tel gouffre est laissé accessible au public, indiqué même, sans aucune autre protection des abords que quelques panneaux "Faites gaffe à vos binocles" et "Attention ! C'est super profond". Nous nous retrouvons donc au bord de ce gouffre de 176 mètres de profondeur.

C'est là

Du bord

Petit détour, au retour,

par le point de vue : il n'y a point de vue, enfin, rien qui casse cinq pattes à un cocker.

Ensuite, retour à vélo, où nous croisons cette fois-ci des randonneurs de la journée, quand ce matin nous croisions des gens qui manifestement avaient dormi dans les bois, vu que nous les avions rencontrés la veille au retour. Les vélos retrouvent vite leur place, démontés, un peu essuyés, et emballés dans le grand tissu avec lequel nous protégeons la voiture, quand elle est au garage, des dents acérées de nos pédales. Nous reprenons la piste pour 11 km,

avec croisement de véhicules plus ou moins tout-terrains conduits par des gens plus ou moins aimables.

Et là, alors même que nous arrivons sur la route, le voilà, le vrai, la preuve qu'il n'est pas mort, et que si c'est aujourd'hui que nous le voyons ce n'est pas pour rien, car nous sommes lundi et qu'il fait grand soleil : Cloclo ! Tranquille, au volant d'une Mitsubichi bleue, avec des lunettes de soleil mais leur style ne le trahit qu'encore plus ! Woaw. Ca fait quelque chose. Après, forcément, la journée ne peut paraître qu'un peu terne, sans compter que nos nombreux détours font que nous n'aurons jamais le temps de faire la rando que nous avions prévue dans l'est d'Abel Tasman National Park, car il nous faut encore rouler jusque French Pass.
Après un pique-nique improvisé

sur une plage abandonnée,

nous décidons plutôt de faire une petite pause dans Nelson, car une photo de la ville dans le guide nous a bien plu. Bon, en fait, voilà, il y a une photo à faire dans le centre, donc nous vous la mettons là, c'est un clocher de 1955

ça vous évitera de vous arrêter à Nelson si d'aventure vous passiez dans le coin.

Il y a d'autres choses à faire...

Mais les villes de Nouvelle Zélande ont rarement plus d'un siècle, et ont donc peu de traces du passé, donc pas beaucoup d'intérêt, à part le Fresh World pour acheter trois bananes et deux aubergines, pas trop vieilles merci.

Bref, nous reprenons la route principale des Marlborough Sounds

jusqu'à l'intersection pour la French Pass.

Cet endroit est ainsi nommé en hommage à l'explorateur Français Jules Dumont D'Urville qui a failli y échouer son Astrolabe en 1829. En fait, il est à plus de deux heures de route, nous nous arrêterons donc au camping sur la route sans aller jusqu'au bout de la péninsule. Et ce soir, encore une fois, nous allons nous endormir dans des odeurs de barbeuq, et Vanessa va finir le cinquième Harry Potter sans avoir emporté le sixième. Tiendra-t'elle jusqu'au retour à Wellington sans sa ration quotidienne de magie ? Vous le saurez en continuant à nous lire, tout bêtement ! Par contre, pour elle, pour ce qui est de continuer à lire...